Larmes d’amour
Ce ne sont rien d’autre que des larmes d’amour,
qui envahissent les plages
où pataugent les cygnes, naïvement.
Ne te fais pas de souci pour elles,
ce ne sont rien d’autre que des larmes d’amour.
Regarde au loin, elles trahissent la tempête.
Les vélos s’abandonnent au vent ;
J’ai vu des mains s’élever
J’ai vu demain s’envoler.
Mais ce ne sont que des larmes d’amour,
Elles ne blessent qu’avec tendresse,
Elles n’achèvent qu’avec paresse.
Souviens toi, ce ne sont que des larmes d’amour.
Oh, elles commencent un orage.
Elles coupent les fils et les foules.
C’est bientôt la nuit noire,
et il n’y a plus de courant, plus d’avoir.
Non, attends, ne pars pas, attends!
Ce sont des larmes d’amour,
Elles ne peuvent pas détruire tant!
Ce sont des larmes d’amour!
Le toit est parti lui pourtant,
Et maintenant l’hêtre s’est plié.
Ses racines en premier ont fui.
Attends, reste encore,
ce sont des larmes d’amour
et les cygnes sont toujours présents.
Reste encore, ce sont des larmes d’amour.
Le sable va les boire, tu vas voir,
et les paupières vont revenir.
Ce ne sont que des larmes d’amour,
qui envahissent les plages
qui font nager les cygnes
qui essoufflent les vie.
Ne te fais pas tant de souci,
ce ne sont rien d’autre que des larmes d’amour
Zwickau, 2019 (text & picture)