La mer verte

De l’encre verte de mes yeux

je t’écris ces quelques mots bleus

tous façonnés de souvenirs

de ta douceur et de mes rires

 

Je t’écris un récit de conte

avant que la mer verte ne monte

récit de l’impossible histoire

récit de sept jours et cinq soirs

Je te raconte un endroit loin

à deux heures de distance pas moins

Où les routes se croisent au hasard

et s’emmêlent au premier regard

L’eau du lac à la main s’y cueille

La joie s’y trouve dans chaque oeil

On y voit parfois quelques orages

dans lesquels on se déplace à la nage

Les musées enferment les plus belles tempêtes

Le café s’y boit au chant de l’alouette

Tout se rejoint dans les arbres fous

Qui déposent feuilles et feuilles à ton cou

Non loin pourtant évolue un désert

Entre deux montagnes posées à l’envers

Parfois pied à pied sur pont qui glisse

On s’y approche attiré par son précipice

 

J’aurais voulu t’y emmener une fois encore

dans ce pays charmeur aux larmes d’or

J’aurais voulu mais j’ai perdu déjà le chemin

Et l’hiver arrive, l’été s’est éteint.

De l’encre verte de mes yeux

je t’écris ces quelques mots bleus

tous façonnés de souvenirs

de ta douceur et de mes rires

 

Je t’écris un récit de conte

– vite la mer verte remonte – 

récit de l’impossible histoire

récit de sept jours et cinq soirs

 

 

Prague, Leipzig, Zwickau

2017 (text) 2018 (pictures)

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